Le
Commodore 64 est un
Ordinateur personnel construit par Commodore Business Machines Inc. utilisé dans les
Années 1980. Il fut la première machine vendue à plusieurs millions d'exemplaires (de 17 à 25 millions selon les estimations), et il reste le modèle d'ordinateur le plus vendu à ce jour.
Description
Il utilisait un microprocesseur 8 bits 6510 (un dérivé proche du
6502 qui avait la possibilité de gérer des banques de mémoires en les amenant à la demande dans l'espace d'adressage du processeur) et disposait de 64 kiloctets de
Mémoire vive. Au
Royaume-Uni, il a rivalisé en popularité avec le
ZX Spectrum et a tiré bénéfice d'un clavier de taille normale et de puces graphiques et son plus avancées.
La puce graphique, VIC-II, fournissait 16 couleurs, huit sprites, des capacités de défilement (scrolling), et deux modes graphiques bitmap. Le mode texte standard fournissait 40 colonnes, comme la plupart des modèles PET de Commodore.
La puce sonore, SID, avait trois voies, plusieurs formes d'ondes, modulations sonores et capacités de filtrage. Elle était très avancée pour son époque. Elle a été conçue par Bob Yannes, qui sera le cofondateur plus tard de la société de synthétiseur Ensoniq.
Malheureusement, le BASIC incorporé n'offrait pas un moyen facile d'accéder aux capacités graphiques et sonores avancées de la machine, les utilisateurs devaient donc utiliser les commandes PEEK et POKE pour adresser directement la mémoire afin d'obtenir le résultat escompté. Ou alors utiliser des extensions comme Simon's BASIC, ou programmer directement en Assembleur. Commodore avait une meilleure implémentation du BASIC, mais choisit finalement de vendre le C64 avec le même BASIC 2.0 utilisé dans le VIC-20 de peur que le C64 ne ternisse les ventes du PET/CBM.
Il a hérité des machines CBM et du VIC-20 un port utilisateur programmable (6522) et un port série propriétaire fonctionnant sur un principe proche de l'IEEE-488 et permettant de brancher (et d'adresser) des périphériques, en particulier une ou plusieurs unités de mono-disquettes de 5.25 pouces 1540 (celui pour le VIC-20), 1541 et 1542.
De cet ordinateur est (probablement) apparu une culture underground informatique connue sous le nom de Scène démo.
Historique
Commodore tenta en
1984 de remplacer le C64 avec le Commodore Plus/4, qui offrait un affichage plus haut en couleur, une meilleure implémentation du BASIC (V3.5) et de meilleurs logiciels installés. Cependant, il manquait les capacités de
sprite, avait un son plus mauvais et une bibliothèque de logiciels moins fournie. Ce fut un échec.
Des ordinateurs plus performants arrivant sur le marché, comme le successeur du C64, le complètement compatible C128 (fin 1985), Commodore positionna le C64 comme un ordinateur d'entrée de gamme, baissant le prix de façon notable.
En 1986, Commodore sortit le Commodore 64C, qui était fonctionnellement identique à l'original, mais avec un design extérieur remodelé dans l'esprit plus « moderne » du C128. Le C64C était souvent fourni avec le système d'exploitation graphique GEOS.
Les derniers jeux officiels se sont vendus jusqu'en 1994.
Pendant l'été 2004, après une absence sur le marché de près de 10 ans, Tulip Computers BV (propriétaire de la marque Commodore depuis 1997) annonça un C64-Direct-to-TV, une console-joystick basée sur le C64 avec 30 titres préprogrammés en ROM, selon un principe similaire aux mini-consoles basées sur l'Atari 2600 et l'Intellivision, qui avaient eu un succès plutôt modeste auparavant.
Il est toujours employé, particulièrement pour la musique. Ses programmes peuvent être utilisés sur des machines plus récentes au moyen d'un émulateur.
Spécifications techniques
- Processeur MOS Technology 6510 cadencé à 0,985 MHz (PAL) / 1,023 MHz (NTSC)
- 64 Kio de Mémoire vive (38 Kio disponible pour les programmes BASIC par défaut; 2 Kio de mémoire vidéo de caractère) ou 320 Kio (avec Commodore 1764 256 Kio) avec l'Unité d'extension mémoire, cependant seulement 64 Kio directement accessibles, l'unité destinée principalement à GEOS)
- 20 Kio de ROM (8 Kio BASIC 2.0, 8 Kio Noyau, 4 Kio de caractères générés, produisant deux ensembles de 2000 caractères)
- Puce graphique VIC-II MOS 6567/8567 (NTSC) MOS 6569/8569 (PAL)
- Modes texte : 40×25 caractères de 8×8 pixels monochrome (un plan); 40×25 demi-résolution caractères de 4×8 pixels (2 bitplanes) multicouleurs
- Modes graphiques : bitmap de 320×200 pixels monochrome; 160×200 multicouleurs
- 16 couleurs (noir, blanc, rouge, cyan, violet, vert, bleu, jaune, orange, marron, rouge clair, gris foncé, gris moyen, vert clair, bleu clair, vert clair)
- Puce sonore SID MOS 6581/8580 (Son)
- Son : 3 voies ADSR-programmable sur 9 octaves
Jeux vidéo
Article détaillé : . La popularité du Commodore 64 et ses capacités graphiques et sonores avancées, ont permis à la machine d'accueillir plusieurs milliers de jeux vidéo dans les années 80.
50 titres parmi les plus appréciés qui ont marqués son histoire:
- Airborne Ranger
- Alter Ego: Male Version
- Archon: The Light and the Dark
- Armalyte
- Bard's Tale, The: Tales of the Unknown
- Barry McGuigan World Championship Boxing
- Blue Max
- Boulder Dash
- Bruce Lee
- Bubble Bobble
- California Games
- Creatures 2: Torture Trouble
- Defender of the Crown
- Elite
- Emlyn Hughes International Soccer
- Fort Apocalypse
- Great Giana Sisters, The
- Gunship
- HERO: Helicopter Emergency Rescue Operation
- Hyper Sports
- IK+
- Impossible Mission
- International Karate
- Katakis
- Last Ninja, The
- Last Ninja 2
- Leaderboard Golf
- Maniac Mansion
- Mayhem in Monsterland
- MicroProse Soccer
- M.U.L.E.
- Newcomer
- Paradroid
- Pirates!
- Pitstop II
- Project Firestart
- Rainbow Islands
- Samurai Warrior: The Battles of Usagi Yojimbo
- Skate or Die!
- Space Taxi
- Summer Games
- Summer Games 2
- Turrican
- Turrican II: The Final Fight
- Ultima IV: Quest of the Avatar
- Winter Games
- Wasteland
- Wizard of Wor
- World Games
- Zak McKracken and the Alien Mindbenders
Notes et références
Voir aussi
Liens externes